Lorenzo Vitturi, Manta, Ccochinilla Dyed Yarn, Polypropylene Sack, Body in Paracas, Caminantes,2019
Lorenzo Vitturi, Foam, Green Cotisso, Body in Paracas, Caminantes, 2019
Lorenzo Vitturi, Red Cotisso, Green Pigment, Wood in Arìn, Caminantes, 2019
Lorenzo Vitturi, Red Cotisso, Green Pigment, Wood in Arìn, Caminantes, 2019
Lorenzo Vitturi, série Caminantes, en cours.
Lorenzo Vitturi, 8th Floor Internal View, Money Must Be Made, 2017
Lorenzo Vitturi, Yam, Calabashes, Aso-oke, Egg and Pink Sponge, Money Must Be Made, 2017
Lorenzo Vitturi, Wooden Stools and Yellow Praying Mat, Money Must Be Made, 2017

LORENZO VITTURI

NULLA È PURO

du 05 septembre au 05 décembre 2020

Nulla è puro rassemble quelque dix années de recherche du photographe vénitien Lorenzo Vitturi (1980) en un précipité des trois grands projets de cet artiste alchimiste : Dalston Anatomy, Money Must Be Made et son tout récent Caminantes.
De l’un à l’autre, il est question de circulation : des cultures, des corps, des formes et de leur hybridation féconde. Embrassant selon son expression une sorte de « libertinage plastique », Lorenzo Vitturi manie un langage de pigments, de textures et de formes sculpturales maintenues en un fragile équilibre.

À Dalston, quartier multiculturel de l’East End de Londres (sa ville de résidence), il s’intéresse au marché local. Il y réalise des portraits, collecte des marchandises délaissées en fin de marché, des paroles de clients et de marchands, puis assemble cette matière hétérogène dans l’espace de son studio. Se rencontrent alors l’exubérance propre au territoire et les fantaisies personnelles de l’artiste. Ses natures mortes deviennent le lieu où composer les images d’un monde globalisé, aux prises avec les effets de la gentrification et autres mutations. Un peu plus tard, il répètera ce processus à Lagos au Nigeria, traduisant sur place puis dans son studio londonien les mécanismes d’assimilation et de résistance à l’œuvre au sein du marché de Balogun, ville dans la ville-monde.

Son dernier projet, Caminantes, poursuit cette même mise en scène du mouvement de cultures, inspirée cette fois de l’histoire familiale. Il reproduit alors le voyage de son père, originaire de Venise, qui, dans les années 1960, entreprit de se rendre au Pérou pour ouvrir une verrerie de Murano. Cette autre histoire de migrations sera le point de départ pour l’artiste d’un long voyage fait de multiples allers-retours entre Venise et le Pérou, entre leurs cultures, leurs formes, leurs matières. Nulla è puro nous dit-il : dans son monde, qu’on aimerait être le nôtre, « rien n’est pur », tout est poreux.

L’exposition se tient dans le cadre du festival Normandie Impressionniste, dont elle a reçu le soutien.

Autour de l'exposition

VERNISSAGE
Vendredi 04 septembre, 18h – 22h
Nous vous accueillons sur une plage horaire étendue pour ce vernissage
afin de respecter la jauge réduite et garantir le confort et la sécurité de tou.t.e.s.
Le port du masque est obligatoire.

VISITES COMMENTÉES
Tous publics
avec Raphaëlle Stopin, commissaire de l’exposition
les samedis 26 septembre et 21 novembre*
*doublée en langue des signes.

ATELIER JEUNE PUBLIC
Patatras !
Dimanche 15 novembre, 14h30
avec Sophie Grassart – TIGRE
6 / 10 ans
Volume et photographie

CONFÉRENCE
The Big Picture : entretien en ligne avec Lorenzo Vitturi, Sophie Desrosiers et Natalia Bobadilla

Évènements gratuits.
Informations & réservations : info@centrephotographique.com