Un mouvement perpétuel, maison centrale de Condé-sur-Sarthe, mardi 31 mai 2016
David Fathi, Wolfgang, 2015-2016
Le vol de François, centre de détention de Mauzac (Dordogne), 2018
Une machine optique : le « bâtiment A » du centre de détention de Caen, construit en 1842 par Harou-Romain, juillet 2016
Lorenzo Vitturi, Red Cotisso, Green Pigment, Wood in Arìn, Caminantes, 2019
Le moment des murs (dé-lire la salle de culte de la maison centrale de Condé-sur-Sarthe), 2018
Derrière le miroir, maison centrale de Condé-sur-Sarthe, 2016 - 2018
Un coup d’œil, pas un bonjour, Centre de détention de Val-de-Reuil, décembre 2017
À vol d’oiseau, 2019. Détail d'une lettre manuscrite de Courbet.
Le moment des murs (dé-lire la salle de culte de la maison centrale de Condé-sur-Sarthe), 2018

MAXENCE RIFFLET

LE CIEL PAR-DESSUS LE TOIT

du 12 octobre 2019 au 1er fevrier 2020

Parce qu’elle se soustrait au regard extérieur autant qu’elle impose à l’intérieur un regard omniprésent, la prison est un sujet dont la photographie s’est saisie à maintes reprises. Bien souvent, il s’agit en premier lieu de « donner à voir », de révéler par l’image l’enfermement, la condition des détenus, l’oppression carcérale. L’approche de Maxence Rifflet apparaît au regard de cette histoire photographique, expérimentale et singulière.

Entre 2016 et 2018, il a photographié dans sept prisons françaises. Photographier en prison, plutôt que la prison, voilà qui résume son projet. La formule est aussi simple et lapidaire que la voie empruntée, sinueuse et escarpée. C’est en collaboration avec des détenus qu’il a fait chemin, partageant avec eux ces interrogations : comment photographier dans un espace de surveillance sans le redoubler ? Comment cadrer sans enfermer ? Avec eux, il a utilisé la photographie tour à tour pour documenter les espaces, mettre en scène une expérience, figurer un imaginaire, illustrer un message.

L’exposition Le Ciel par-dessus le toit fait le choix de creuser le sillon de l’imaginaire, allant jusqu’à s’adjoindre la compagnie du poète Paul Verlaine, auquel le titre est emprunté, ou encore celle du peintre Gustave Courbet, imaginant depuis sa cellule une vue impossible.

L’exposition est une co-production du Centre photographique Rouen Normandie, GwinZegal (Guingamp), Le Bleu du Ciel (Lyon) et Le Point du Jour (Cherbourg-en-Cotentin). Ce volet rouennais se tient dans le cadre de l’Engagement, une manifestation nationale organisée par le Réseau Diagonal en partenariat avec le Centre national des arts plastiques (Cnap) et le soutien du ministère de la Culture et de l’Adagp. Les oeuvres rouennaises de JANE EVELYN ATWOOD présentes au sein des collections du Cnap et issues de son corpus Trop de peines, Femmes en prison (1990-1998) seront également présentées dans l’exposition. Le projet de Maxence Rifflet a été accompagné par Le Point du Jour dans le cadre du dispositif Culture-Justice en Normandie. Il a reçu le soutien du Fonds d’aide à la photographie documentaire du Centre national des arts plastiques.

Autour de l'exposition

VERNISSAGE
Vendredi 11 octobre, à partir de 18h
en présence de Maxence Rifflet

VISITES COMMENTÉES
Samedi 19 octobre et 14 décembre, à 16h avec Maxence Rifflet

CONFÉRENCE
Jeudi 17 octobre, à 10h30 avec Maxence Rifflet.
Dans le cadre d’Écoute l’artiste, auditorium du Musée des Beaux-Arts, Rouen

PROJECTION
Samedi 19 et dimanche 20 octobre, 11h – 18h.
« Les ouvriers du tri » de Maxence Rifflet, dans le cadre de Raout 3 au Labo Victor Hugo, 27 rue Victor Hugo, Rouen

RENCONTRE
Samedi 16 novembre, 17h
avec Philippe Artières, historien et Maxence Rifflet.

FOIRE AUX QUESTIONS
Samedi 14 décembre, 17h.
Art et prison, la « foire aux questions » avec Adrien Malcor, auteur et Maxence Rifflet

ATELIER D’ÉCRITURE
Cycle de 7 ateliers d’octobre à janvier avec Philippe Ripoll, écrivain.
Mardis, 19h30-22h sur inscription, places limitées