Elspeth Diederix, Tulipa for UMCU, 2015. Tirage pigmentaire, 40×26,6 cm. Courtesy Elspeth Diederix et galerie Stigter Van Doesburg, Amsterdam.
Sarah Moon, Day & Night, 1997. Tirage argentique, 59×71 cm. Courtesy de l’artiste.
Lorenzo Vitturi, Red Cotisso, Green Pigment, Wood in Arìn, Caminantes, 2019
Brendan Barry, Common poppy, 2020. Tirage pigmentaire, 61×51 cm Courtesy de l’artiste.
Valérie Belin, « Sans titre », série Bouquets, 2008. Impression jet d’encres UV sur papier de coton, 155×122 cm (sans cadre), 187×154 cm (avec cadre). Courtesy Valérie Belin et galerie Nathalie Obadia, Paris/ Bruxelles.
Leendert Blok, Bleuet à bourgeons (Centaurea cyanus), vers 1930. Tirage pigmentaire, 13×18 cm. Courtesy Nationaal Archief/collection Spaarnestad/Leendert Blok.
Philippe Cognée, Tournesol, 2019. Peinture à la cire sur toile, 200×150 cm. Courtesy Philippe Cognée et Templon, Paris – Brussels – NYC, ©Artist Studio.
Jean-Vincent Simonet, Novembre, Flowers LAST#SF, 2023. Impression jet d’encre ultrachrome sur film plastique de 350g/m2, lavé et fixé, 70×100cm. Courtesy de l’artiste.
Damien Cadio, Not all roses, 2017. Huile sur toile, 70×95 cm. Courtesy de l’artiste.
Elspeth Diederix, Blue iris, 2021. Tirage pigmentaire, 90×60 cm. Courtesy Elspeth Diederix et galerie Stigter Van Doesburg, Amsterdam.
Brendan Barry, Labyrinth dahlia, 2022. Pièce unique, photographie chromogénique réalisée à l’aide d’une camera obscura, 102×127 cm. Courtesy de l’artiste.
Grégoire Alexandre, « Sans titre », de la série Le Jardin, 2021. Tirage pigmentaire, 30×40 cm. Courtesy de l’artiste.

Visites commentées

LA ROSE EST SANS POURQUOI

GRÉGOIRE ALEXANDRE, BRENDAN BARRY, VALÉRIE BELIN, LEENDERT BLOK, DAMIEN CADIO, PHILIPPE COGNÉE, ELSPETH DIEDERIX, SARAH MOON, JEAN-VINCENT SIMONET

Samedis  20 janvier, 17 février (doublée en LSF) et 11 mai, 16h
Jeudi 21 mars, 19h
Mardi 9 avril, 12h30

Au cours des deux dernières années de sa vie, Édouard Manet réalise seize petits tableaux de bouquets de fleurs. Dans ces formats modestes, le peintre du Déjeuner sur l’herbe et de l’Olympia trace sur la toile une même composition minimale, simple d’apparence : un bouquet disposé dans un vase de verre ou de cristal. Roses, tulipes, lilas, pivoines : les fleurs varient, la forme du vase aussi. Le cadrage est serré, on ne voit rien de la table de son atelier parisien, qu’alité, il ne peut plus quitter. Face à lui et nous, demeure son sujet : la fleur, ou davantage, ce qu’il a poursuivi toute sa vie durant, la peinture du monde. Dans ces petites toiles, où il concentre ses derniers efforts, c’est tout son métier de peintre qu’il convoque pour donner existence à une fleur « aussi dans l’air et aussi fleur que n’importe quoi, et pourtant peinte en pleine pâte solide », écrit Vincent Van Gogh à son frère, après avoir vu l’un de ces tableaux.

La Rose est sans pourquoi réunit neuf artistes, photographes, peintres qui, pour un temps ou durablement, ont fait de la fleur un motif récurrent de leur œuvre. Le titre emprunte à un poème du moine Angelus Silesius, issu de son œuvre maîtresse et chef d’œuvre de la littérature allemande du XVIIesiècle : « La rose est sans pourquoi, fleurit parce qu’elle fleurit. N’a souci d’elle-même, ne désire être vue. » C’est ainsi à la fleur, envisagée comme épiphanie du monde vivant, et à l’humilité qu’elle impose à l’artiste qui persévère à la représenter, que l’exposition est dédiée. Chacun et chacune puisent aux sources de leur moyen d’expression — la peinture, la photographie, soit pâte, lumière, chimie, encre —, pour faire advenir sur la toile ou le tirage, comme par empathie, une rencontre avec cette fleur décidément indifférente, libre, évanescente.

Photographie : Grégoire Alexandre, « Sans titre », de la série Le Jardin, 2021. Courtesy de l’artiste.

Gratuit. Nombre de places limité, réservation obligatoire
02 35 89 36 96
info@centrephotographique.com