Guillaume Viaud, Walking Piece, 2008. Courtesy de l'artiste
David Fathi, Wolfgang, 2015-2016
Henk Wildschut, de la série Rooted, 2018
Lara Almarcegui, Construire mon jardin ouvrier. Rotterdam, 1999-2002. Courtesy de l'artiste
Lorenzo Vitturi, Red Cotisso, Green Pigment, Wood in Arìn, Caminantes, 2019
Kim Boske, Untitled Flower, 2013
Nicolas Daubanes, Paysage en coupe, 2019. Courtesy galerie Florent Maubert, Paris
Lucas Foglia, Jonathan Holding Pruning Shears, GreenHouse Program, Rikers Island Jail Complex, New York. Courtesy Michael Hoppen Gallery, London
Adrien Missika, Cura, 2019
Diana Scherer, Rootbound#1, 2018

NOTRE JARDIN

du 25 mai au 28 septembre 2019

« Notre jardin », c’est ce lopin de terre inscrit dans un sol, en soi ou dans le collectif, où l’on cultive les vertus culturelles, éthiques et civiques qui sauvent la réalité de ses pires pulsions ».
Dans son essai désormais classique Jardins, réflexions sur la condition humaine, l’auteur américain Robert Harrison en appelle au Candide de Voltaire et à cet ambitieux et vaste territoire collectif contenu par ce seul pronom possessif : notre. La présente exposition envisage le jardin comme le lieu où repenser et expérimenter, tel un laboratoire relationnel, les rapports à soi et au temps, à l’autre et à la société. S’il est un espace qui puisse se soustraire à la logique consumériste et à l’individualisme qu’elle propage, le périmètre du jardin, qu’il soit imaginaire, abandonné, ou ouvrier, l’héberge.

À la contemplation souvent de mise, les artistes rassemblés ici opposent l’acte. Henk Wildschut documente les jardins cultivés au pied des tentes dans un camp de réfugiés dans le désert jordanien, quand Lucas Foglia témoigne de l’étrange voisinage entre la prison de Rikers Island et les jardins de la Société d’Horticulture de New York. Lara Almarcegui, Nicolas Daubanes et Adrien Missika s’affairent à planter et à entretenir, respectivement un jardin ouvrier à Rotterdam, des graines d’eucalyptus issues d’une terre de traumas et quelques plantes oubliées des échangeurs routiers de Mexico. Kim Boske et Guillaume Viaud s’emploient, par le recours à la retouche numérique ou à un cube de miroirs porté par l’artiste, à trouver leur cheminement personnel au sein de jardins qu’ils recomposent par l’image, quand Diana Scherer, tel le jardinier cultivant la terre avant de faire pousser la fleur, poursuit une œuvre conçue avec la collaboration active des racines. Parcourant ces travaux, c’est le geste, celui qui fait sien l’interstice pour installer la culture et en prendre soin, celui du jardinier, et à sa suite, de l’artiste qui se déploie dans le périmètre de Notre jardin.

Avec les œuvres de Lara Almarcegui, Kim Boske, Nicolas Daubanes, Lucas Foglia, Adrien Missika, Diana Scherer, Guillaume Viaud, Henk Wildschut.

 

Du 13 juillet au 11 août 2019, le Centre photographique Rouen Normandie présente au pavillon du Jardin des Plantes de Rouen, L’École buissonnière, une exposition collective retraçant les résidences d’artistes de Marion Dutoit, Delphine Burtin et Diana Scherer en milieu scolaire. Menées au cours de l’année 2019 en lycée agricole, horticole ou encore autour d’un square urbain, ces résidences traitent toutes trois du territoire et de notre façon de l’habiter.

Autour de l'exposition

VERNISSAGE
Vendredi 24 mai, à partir de 18h
en présence des artistes

VISITES COMMENTÉES
Samedi 25 mai, 11h
en présence des artistes

Samedi 13 juillet, 16h
suivie d’une visite de l’exposition hors les murs
L’École buissonnière, pavillon du Jardin des Plantes, Rouen, 17h
doublées en langue des signes par Liesse

RENCONTRE
Samedi 7 septembre, 17h
avec Ryoko Sekiguchi, écrivaine

ATELIERS 7/11 ANS
Mercredi 26 juin, 14h30
Jardins fantastiques, en partenariat avec Rn’Bi

Dimanche 15 septembre, 15h
Droit et penché, avec Sophie Grassart (Tigre)

FINISSAGE
Samedi 28 septembre
Rencontre / Signature avec Henk Wildschut, 16h
Conférence de Jacques Leenhardt, philosophe et sociologue, 17h